Deux semaines à Cuba sont impossibles à résumer. J’ai adoré cette quinzaine pleine de rencontres et d’émerveillement. Voici une sélection des cinq choses que j’ai préféré et qui, je l’espère vous donneront envie de visiter cette île des Caraïbes à l’histoire si unique.
1. Les transports à Cuba
Une compagnie de bus, Viazul est réservée aux touristes. Nous nous sommes promis de ne jamais la prendre et nous avons tenu parole, non sans retards, longues heures d’attente et trajets inconfortables.
Les bus locaux sont très bons marchée et notre budget transport est resté modeste tout en visitant l’île d’est ou ouest. Nous avons parfois eu droit à des bus tout confort mais ce furent en majorité des chariots à bestiaux dans lesquels on voit s’entasser des militaires dans les films.
Et puis il y a eu les taxis, ces superbes Cadillac et Chevrolet des années 50. Ils sont partout et transforment chaque trajet en aventure. Un simple passage de vitesse est une épreuve de force, les averses tropicales avec des essuies-glaces défectueux et des sacs plastiques en guise de fenêtre sont mémorables, il faut parfois s’arrêter en pleine autoroute pour refroidir le moteur à grand coup de jerricans d’eau…
Malgré les galères, cela reste notre exploit du séjour : nous avons voyagé comme des Cubains (ou presque), avec des Cubains, le rêve de tout backpacker. Et certains épisodes n’auraient jamais eu lieu si nous n’avions pas pris ces transports. Ce n’est pas donné à tout le monde de rouler assis au milieu de pneus géants à l’arrière d’un camion de marchandises parce qu’un bus est tombé en panne au milieu de la montagne à 21h…
2. Viñales
Le coin le plus tranquille de Cuba. A environ 3h de La Havane, on y trouve de grandes étendues vertes, des champs de tabac, de cannes à sucre et d’ananas et de belles balades à faire. N’ayant qu’un jour sur place, nous avons opté pour une randonnée à cheval pour aller jusqu’à une grotte et une piscine naturelle. Notre hôte était une fée du logis, nous nous sommes régalés de langouste et de mojitos. Nous avons appris beaucoup de choses sur la culture du tabac et la fabrication des cigares.
3. Baracoa
Cette petite ville à l’extrémité sud-est de l’île fut une jolie découverte. Les photos parleront d’elles-mêmes : un coin reculé, une végétation dense, des villages typiques et de la nourriture locale. Du calme et du dépaysement au milieu de notre semaine de course à travers le pays. La route pour y accéder est atroce que ce soit depuis Guantánamo ou depuis Holguín, mais pas de regret pour le détour.


4. La Havane
Un véritable coup de cœur. Toutes les images de Cuba que l’on a en tête avant d’arriver sur l’île viennent de La vielle Havane. Les mots manquent pour décrire l’ambiance, les bruits, les couleurs…
On trouve la propagande pro-castriste sur les murs, des Cadillacs, Chevrolets, Ladas dans toutes les rues, de la musique quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, des monuments coloniaux et colorés qui côtoient des bâtiments délabrés, de la salsa dans les bars, de jeunes gens pêchant sous le soleil sur le front de mer, des scènes de rues incroyables, des personnes âgées fumant le cigare dans leur rocking-chair et des enfants qui jouent au foot dans des rues étroites…
Du Malecón à la Plaza de la Revolución, La Havane vit. Nous y avons passé la moitié de notre séjour cubain.
5. Les Cubains
C’est certainement cliché de dire que ce sont les gens que l’on préfère lorsque l’on voyage. Tant pis, je ne vois rien d’autre pour ce voyage.
Autre cliché du voyageur que je confirme : les Cubains n’ont pas grand chose et ils donnent beaucoup. L’embargo est présent au quotidien. Plus que la pauvreté, c’est le manque de nourriture, de biens de consommation qui se fait sentir. Se nourrir, acheter une bouteille d’eau, préparer un repas pour plusieurs personnes ….autant d’actions que nous effectuons sans réfléchir en Europe mais qui requièrent une grande organisation et une bonne dose de système D à Cuba.
En voyant une classe d’élèves cubains, vous ne pourriez pas deviner qu’ils sont Cubains. Ils ont des couleurs de peau et d’iris très variées mais parlent tous avec cet accent cubain si singulier.
Les habitants ont réellement fait notre séjour. Nous avons eu la chance d’avoir des conversations passionnantes avec des Cubains qui nous ont bluffés par leur connaissance de leur pays et du monde.
Je suis ravie d’avoir visité Cuba avant la levée de l’embargo. Si j’ai la chance d’y retourner un jour, aucun doute que la vie là-bas aura bien changé.